Japon héroïque
La voie du Samouraï
2 avril 2004 - 27 juin 2004
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L’image du samouraï exerce une fascination durable sur les esprits, tant en Occident qu’au Japon même. Véhiculée à l’écran, dans les romans ou les manga, cette image idéalisée est celle du guerrier redoutable agissant selon un code de conduite très strict, basé sur le sens de l’honneur, du courage et d’une loyauté à toute épreuve. Mais au-delà des stéréotypes, le guerrier était également un esthète, qui étudiait et pratiquait des arts aussi sophistiqués que la poésie, la calligraphie, l’art floral ou la cérémonie du thé.
La première partie de l’exposition présente l’armement du guerrier japonais, principalement au travers du sabre, symbole même du samouraï, qui est à la fois une arme redoutable et une œuvre d’art, fruit du travail de maîtres hautement spécialisés. Le sabre se compose d’éléments qui doivent être appréciés indépendamment les uns des autres : d’abord la lame, dont la qualité détermine la valeur du sabre, puis son fourreau, et finalement les montures du sabre. Lorsque, à partir du XVIIe siècle, l’épée devint surtout un objet d’apparat, porté lors de cérémonies officielles, l’ornementation de ces montures se fit de plus en plus riche et minutieusement travaillée, créant des œuvres d’une finesse extraordinaire. Deux superbes armures complètes de samouraï, ainsi qu’une selle de cheval et des étriers laqués, prêtés par le Musée d’Ethnographie de Genève, viennent compléter cette présentation.
La seconde partie de l’exposition illustre certaines des manières dont le samouraï a été représenté dans les arts japonais des époques Edo (1615-1868) et Meiji (1868-1912). Livres illustrés, estampes, laques et montures de sabre s’inspirent largement à cette période des récits épiques relatant les combats, les trahisons et les sacrifices des grands héros des siècles passés. Ainsi, reproduits dans les livres, repris par des artistes travaillant sur des supports très divers, comme la laque et le métal, leurs exploits, souvent amplifiés par la légende, seront définitivement fixés dans l’imaginaire populaire.